dimanche 18 novembre 2007

Halloween

Vampires, fantômes, squelettes, monstres et autres bêtes s’étaient tous donnés rendez-vous ce soir-là pour passer ensemble une nuit hors-la-loi faite de peur, d’horreur, de frissons et de malheurs…

Imaginez donc quel fut leur état lorsqu’ arriva à leur soirée privée Mario bross, Superwoman, Bananaman, Ronald Mcdonald et autres Batman !!! Ils étaient enragés, choqués, survoltés, avaient les veines explosées, les yeux exorbités… Bref, ils n’ont pas du tout aimés ! Mais on les comprend ! Eux qui voulaient simplement être tranquille en cette nuit d’halloween ; eux qui le reste de l’année étaient oubliés au fond d’un placard ou dans un corbillard ; eux qui pensaient pouvoir passer du bon temps entre amis oubliant ainsi leurs soucis et les moqueries incessante sur leur apparence peu attirante ; eux qui ne demandaient rien de plus que quelques petites puces qu’ils auraient pu torturer, effrayer et manger si affinité à la nuit tombée ; poupons qu’ils auraient relâché de toute façon le lendemain matin à l’heure des premiers rayons, avec un peu de chagrin c’est certain, mais bon, quand même rempli de satisfactions.
Et ben non ! Tout est tombé à l’eau, rien ne c’est fait, pas d’po ! La faute à qui ? Mais à ces abrutis pardi ! Ils ont trouvé l’idée sympa de se déguiser et tout ca ; ils ont ébruité la fête et on à vu débarquer encore plus de têtes ! Des policiers, des prisonniers, des abeilles et leur pot d’miel, des fées, c’est belles femmes ailées, des indiens avec leurs copains, des êtres étranges innommables, des maîtres de songes incroyables, des créatures inconnues poilues, joufflues velues… Il y avait même des pirates, des petits ou des fat ! Et j’en passe, il y avait alors tellement de personnages dans Greenwich Village, que l’on aurait pu se perdre dans leur sillage. Mais on ne le fit pas et on préféra se réfugier à souhait dans ces magiques breuvages à teneur alcoolique qui ne sont pas pour tous les âges mais qui sont ma foi fort sympathiques…hic hic !:-)

On erra un bon moment parmi les gens, cheveux au vent, sourire éblouissant, mais mains dans les gants parce que c’est ce soir-là, du moins on le croit, que l’été s’en alla. Son ami l’automne le remplacera, mais seulement voilà, il faut faire le deuil de nos jupes sans bas et se préparer à ramasser les feuilles… Un peu de tristesse dans nos âmes, mais n’en faisons pas tout un drame, la chaleur reviendra, la froideur s’en ira ! Mais quand même, on prit une minute pour songer aux matins blêmes et autres futures problèmes liés à l’hiver, espérant que ce ne sera pas trop galère car connaissant notre flemme légendaire…

La soirée se poursuivi sans mal-être et on vi ainsi naître des alliances pour le moins étonnantes. Le temps d’une danse ou pour une plus longue romance, les différences furent misent de côtés, tout le monde se mêlaient avec gaîté et légèreté, qu’importe comment ils étaient déguisés ! Il faut dire que le cadre s’y prêté ! Les nombreux cadavres semblaient revigoraient comme jamais ! Et croyez- le ou pas, on pratiqua à souhait et sans (trop) peiner l’anglais à tour de bras par là-bas !!!

Etions-nous déguisés ? On n’eut pas vraiment le choix ! Sans cela on se serait fait repéré, dévisagé, traqué et injurié peut-être aussi ( ! ) car se grimer ici est la seule condition pour rester en vie, vouloir y échapper serait outrager les New-Yorkais !

En quoi ? Ma fois, en fantôme de l’opéra… Et on ne nous reconnu pas ! Vous nous direz que ce n’est pas bien compliqué, puisqu’ici personne ne nous connait. Et c’est vrai, vous n’avez pas tort… Mais vous pourriez tout de même saluer l’effort ! Déguisement de fortune, qui ne nous coûta guère de tune, mais habillement apprécié pour son originalité !

Enfin voilà, la nuit s’écoula et on ne s’en aperçu même pas… le jour se leva et le fantôme de l’opéra rentra… Avec une certitude sous ces belles latitudes : Ils sont fous c’est ricains ( ! ) mais ça on le savais bien ! Ce dont on ne se doutait pas et ce qui nous enchanta, c’est que les New-Yorkais, parole de femme sensée, sont encore pire que ça ma fois !!!Tellement au delà de ce qu’on croit et ce pour notre plus grande joie !!!

jeudi 11 octobre 2007

Il pleut... Dehors des trompes d'eau, ici des photos...

Après l'effort, le réconfort! Non mais c'est vrai quoi, vous avez eut le courage et la patience de lire mon dernier texte alors vous méritiez bien une petite récompense!!! Voilà donc l'expression de ma gratitude: les photos prises lors de ma petite virée dominicale... Si c'est pas remonter le moral des troupes ça!:-)



Imaginez: de la musique festive mexicaine, des rires chaleureux et des odeurs épicées... sympathique, non? Ca l'aurait était encore plus si ça n'avait pas commencé à 7h30 du matin... Je reconnaît que le reveil ce dimanche-là fût original et convivial à souhait, je l'aurais juste préféré un peu plus tardif :-)

(Excusez la qualité mais il y a des grillages à la fenêtre...)





C'est le genre de plaquettes que l'on retrouve sur la majorité des bancs de Central Park... C'est un peu surprenant, certes, mais en soi ce n'est pas une mauvaise idée de permettre de dédicacer un banc en souvenir d'un défunt... Seulement moi, je cherchais simplement à m'asseoir pour déguster mon hot dog et lorsque j'ai vu ces inscriptions, je ne sais pas, je me suis posée pleins de questions stupides: "Est-ce que les cendres de Scotty sont enterrées sous le siège? Est ce que toutes ces personnes sont mortes dans le parc? (crise cardiaque durant un jogging, meutre tard dans la nuit,...) D'ailleurs, sont-elles mortes où est-ce des bancs privés?..." Et du coup après j'étais mal à l'aise et ne savais pas quel banc choisir... Je lisais les textes et me disais "Non, un peu trop glauque... " ou " ohhhh c'est mignon... mais beaucoup trop intime pour que je pose mes fesses dessus!" Finalement j'ai opté pour l'écriteau "available"... Ainsi quoi qu'il arrivait on ne pouvait rien me reprocher:-)





Vue depuis une place "attrape touriste" juste à quelques pas du mur d'enceinte du parc. Les contrastes étaient sympas: au loin les buildings très haut; à mi-chemin les arbres imposants et tout près un petit parc d'attraction que l'on surplombait légèrement



Mon charmant ami... Il est venu se poser devant moi et j'ai ainsi mangé mon premier repas new-yorkais accompagnée d'un véritable autochtone :-)









Photo prise depuis un joli pont...Idéal pour s'y accouder et rêver à NYC, une ville aux milles aspects, aux milles secrets et aux milles reflets...
( Bon, je sais... c'était facil comme parrallèle, mais j'ai pas pû m'en empecher!) :-)








Joli arrière plan, hein? Je me trouvais au 2ème étage (sur 4) du grand centre commercial de luxe... Désolée les filles, mais je crois que c'est pas de si tôt qu' on aura cette vue depuis les cabines d'essayage H&M...
C'est juste quelques minutes avant de m'acheter mon sandwich à $8...
Savourons en silence ces derniers instants de naïve innocence...



Et c'est sur ces mots pleins de bon sens que je terminerai pour cette fois mon panorama... Mais comme on le dit souvent ici:


...TO BE CONTINUED...

dimanche 7 octobre 2007

Questions existencielles...

- Comment trouver le Nord sans le Prabé?... ( comprendra qui pourra... c'est-à-dire les saviésans;-))

- Comment trouver des cornichons dans un supermarché qui fait deux fois la superficie de votre village natal?

- Quelle est la différence entre de la poudre de lessive et de la lessive liquide?

- Pourquoi l'appelation swiss cheese ne se rapporte absolument pas à du fromage helvétique?

- Où trouver du chocolat migro budget?

- Pourquoi mettre autant de climatisation dans le métro?(et dans tout autre lieu public d'ailleurs...)

- Que répondre à des américains qui veulent absolument savoir comment on dit merci en langue suisse...? Le tout sans les vexer svp...

- Pourquoi un menu small dans un fast food coûte à peine plus de $2, alors que pour avoir une salade verte non chimique il faut pas compter en dessous de $15?

- Comment dit-on "levure" en anglais? (Après plus de 30 minutes à essayer de me faire comprendre:...euhhhhh...It's a sort of flour, you know... but it's to make the cake euhhhhhh...bigger...hmr hmr... la réponse est: Yeast!!!Et le premier qui vient me dire qu'il le savait!!!Ben je le croirai pas!)

-Pourquoi il y a un nombre incalculable d'enseigne de nourriture...alors que je ne n'ai toujours pas trouver de cordonnier...(pour réparer un de mes talons de mes chaussures au boulot.. parce que ca va un moment, mais pour finir c'est pas très élégant de boiter quand tu va placer les clients dans le restaurant:-))

-Pourquoi durant une série tv, il y a plus de 7 fois la pub... ?et des pubs autant longues que le bout d'épisodes que vous avez vu!

- Quel est l'imbécile qui a dit : on ne peut pas se perdre à Manhattan!!!

-Quel est le génie qui a inventé le shopping? Et celui qui a inventé la carte bancaire?:-) Mais non je rigole !

jeudi 20 septembre 2007

Entre euphorie et appréhension

Par où commencer?


Je crois que je vais d'abord m'excuser... J'aurais dû vous donner de mes nouvelles plus vite!

Mais vous savez, je m'adapte à la mentalité d'ici: pas le temps, en retard; peu le temps, je pars; plus le temps, trop tard...:-)

Je m'excuse également parce que, vu que je n'ai pas écrit ici plus tôt, je vais vouloir tout raconter d'une traite, maintenant ! Et vous allez devoir tout lire d'un coup du coup!!!:-)

Voilà cinq jours que je suis à New-York et je dois dire que cette ville me plaît de plus en plus.

Bon. Je ne vais pas vous le cacher, j'ai eu un peu le cafard... Pas le premier soir parce que j'étais dans l'excitation du moment. Par contre le dimanche matin lorsque je me suis réveillée seule, dans une chambre inconnue avec des colocataires inconnus (qui n'étaient pas là d'ailleurs) à la veille d'un job inconnu dans une langue inconnue, j'ai repris mon souffle mais je ne faisais pas la fière! (Vous remarquerez que je sais décliner les adjectifs...) J'étais totalement à fleur de peau, passant du rire à la montée des larmes plus vite que Bip Bip ne passe devant Coyote.(si vous ne comprenez pas l'allusion, revoyez vos classiques Looney Tunes...)Mais attention, j'ai bien écri à la montée des larmes seulement: je n'ai pas pleurer! Je préfère le préciser parce que cette aventure est une telle chance qu'il serait indécent de ma part de verser une seule larme, sauf de joie! Voilà, fin de la parenthèse: reprenons!) J'étais donc dans un état disons de transition lorsque je me suis dit:"Ma grande, tu as le choix: rester ici dans cet appartement encore impersonnel à te demander tantôt qu'est ce que tu fais là et quand est le prochain vol pour la Suisse, tantôt quels seront tes endroits fétiches et qui seront tes premiers amis; ou alors tu peux t'habiller et aller voir par toi même quels genres de vers à cette Big Apple dans son ventre... Et par la même occasion quel genre de trippes toi tu as dans le tien!"

Le défi était lancé; l'élan était donné! Stop!!! Où vais-je bien pouvoir aller? C'est qu'il paraît que New-York n'est pas petite... Il me fallait un objectif! Je devais me trouver un vêtement classe pour le boulot, mais pas trop cher, budget oblige... Ce sera donc direction H&M! Je vous l'accorde, j'aurais pu trouver mieux et plus glamour comme premier but. Mais ne dit-on pas un petit but pour l'homme vaut mieux qu'un grand objectif pour l'humanité? ...Non on ne le dit pas... Toutes mes excuses à Neil Armstrong...

Quoi qu'il en soit, je suis partie sac au dos, but en tête, appareil photos à la main et crampe au ventre jusqu'au métro. Métro de qui d'ailleurs je devais prendre ma revanche. En effet , la veille au soir je m'étais endormie dedans et réveillée au terminus de Brooklyn Bridge, à l'opposé de mon logement... Enfin passons sur les détails puisque j'ai réussi à rentrer saine et sauve...Grande anecdote de début d'aventure, mais sûrement qu'une parmi tant d'autre en fin de périple...

Je devais sortir, selon les indications de ma très chère amie la carte de métro, à la station de la 59 St sur Lexington Avenue. Ca ne vous dit rien? Ben à vrai dire ça ne me parlait pas beaucoup plus... Mais il semblait qu'il devait y avoir un H&M pas loin... J'ai donc commencé à marcher dans une des 4 directions possibles; direction préalablement choisie selon un procédé scientifique maintes fois appliqué... "Papa a dit que c'était..." Vous connaissez? Sur le coup j'ai pas tilté, mais à postériori je me suis rendu compte que mon papa il pouvait dire tout ce qu'il voulait, il était jamais venu à New-York... Je me suis donc, sans grand suspense pour vous je pense, perdue...Mais peut-on vraiment dire que l'on se perd lorsque l'on ne sait pas où l'on va?... Interrogation intéressante, n'est-ce pas? Prenez stylo, papier, dictionnaire; vous avez deux heures...

Deux heures, c'est le temps qu'il m'a fallu pour me rappeler que je devais me trouver des habits. C'est que j'étais hypnotisée par la ville. Les rues, les gens, le trafic, le bruit, les odeurs, la grandeur, la langue, même les stands de bretzels mobiles me fascinaient!!! Tout était différent de la Suisse et pourtant tout m'était familier... C'était exactement l'idée que je me faisais d'une grande ville, mais c'était tout son opposé à la fois... C'était une sensation vraiment étrange, qui était accentuée par le fait que cette ville ne serait pas pour moi un lieu touristique de plus à visiter, mais qu'elle devrait devenir mon nouveau, ou du moins mon second chez moi... Je devrai y travailler, y étudier, y trouver de nouveaux repères, y chercher de nouvelles attaches,... Je devrai tout bonnement et cela aussi affolant et excitant soit-il: y vivre!

J'ai donc erré d'une rue à l'autre, un peu dans un état second. Je voyais un monsieur avec une mallette, je le suivais. Puis je croisais une madame avec un foulard, je la suivais... je voyais au loin un drapeau italien, je marchais vers lui, mais ne l'atteignais jamais parce qu' en cours de route je rencontrais quelqu'un ou quelque chose qui me faisait changer à nouveau de direction. Un rien attirait mon attention et m'aimantait, avant de devenir totalement insignifiant à mes yeux... Jusqu'au moment où je l'ai vu!... Il m'a scotchée et je me suis enfin arrêtée me focalisant sur lui. Non, ce n'était pas mon prince charmant! C'est un blog ici, pas un Walt Disney...!!! Veuillez retomber sur terre s'il vous plait...:-) C'est quelque chose de beaucoup plus symbolique et je l'admets volontiers, d'un peu magique: Central Park!!! Un des lieux mythiques de NYC et surtout le premier que j'ai exploré, celui qui me fit prendre conscience que je n'étais pas dans une quelconque grande ville, mais à New-York: la belle, la vraie, l'unique.

N'ayant pas d'homme sous la main pour une balade romantique, je me suis acheté un hot dog... Et bras dessus bras dessous mon hot dog et moi nous sommes aventurés dans cette forêt un peu surréaliste. Lui n'a pas vu grand chose du parc, il était tellement petit et sans goût que je l'ai avalé d'une traite... Moi par contre je n'ai perdu aucune miette de ce paysage déroutant.

Des cours de yoga sur une pelouse, un homme pressé au téléphone, deux amis qui font leur jogging, une famille mangeant une glace, une équipe télé faisant un reportage, des touristes, des vendeurs de plein de choses qui ne servent à rien; mais aussi des petits sentiers, des gouilles, des écureuils, des bancs, un mini parc d'attraction, des chevaux, le bruit de la ville au loin, les buildings dépassant des arbres, un peu de vent et beaucoup de soleil.

L'endroit est fascinant de par son environnement autant que de par les gens qui y évoluent... Ces derniers semblent trouver là un peu d'oxygène et surtout ils paraissent être qui ils sont vraiment; loin des masques de la vie professionnelle, des codes de bienséance et de tous les autres freins à l'épanouissement de soi. Les barrières sont abaissées, les jugements inexistants... On rit, court, crie, chante, se change les idées,... on respire! Celui qui disait que Central Park était le poumon de NYC n'avait pas tort; même si je pense qu'en réalité tous les parcs de la ville tiennent ce rôle et que donc Central Park tire sa notoriété et son aura d'ailleurs... Je ne sais pas de quoi. Certes c'est le plus grand parc de la ville, certes il est situé au coeur de celle-ci, mais il y a autre chose qui émane de lui précisément et que je n'ai retrouvé pour le moment qu'à l'intérieur de son enceinte... J'aimerais pouvoir vous décrire exactement ce que c'est, mais je n'y arrive pas... Je crois que c'est un peu comme les lapins de Pâques: tout le monde trouve leur chocolat meilleur et pourtant personne ne sait pourquoi...

Certains diront que c'est un endroit trop touristique, que ce n'est qu'un parc comme il en existe tant; d'autres adoreront et trouveront ce lieu extraordinaire. Mais ce qui est sûr, c'est que personne ne restera indifférent. Moi je ne sais pas encore, je ne l'ai pas assez exploré pour me fixer définitivement. Je peux cependant dire que ce que j'ai vu m'a donné envie d'y retourner... Et j'espère que ma prochaine excursion dans ce petit monde à part ne me décevra pas. Vous savez, j'aimerais que se soit autant excellent que de croquer dans l'oreille d'un pauvre lapin en chocolat tout mimi... :-) Enfin, c'est une affaire à suivre!

Après ce petit écart un vieux reflexe inutile ici m'a ramené à la réalité... En effet, j'ai regardé ma montre et j'y ai vu noté 18h20!!!! 10 minutes avant la fermeture des commerces... et donc avant l'échec de l'accomplissement de mon premier objectif. Ce n'était pas envisageable! Je suis donc sortie précipitamment du parc et me suis mise désespérément à la recherche d'un magasin. C'est ainsi que j'ai atterri dans un grand centre commercial de type boutiques de luxe... J'y suis entrée et y ai découvert une des principales particularités de la ville: la climatisation! Pénétrer dans un lieu clos à NYC c'est un peu comme passer la frontière (si frontière existait...) entre la Tunisie et le Pôle Nord... J'en avais déjà fait l'expérience dans le métro, mais j'avais alors pensé avec ma naïveté helvétique que ce devait être un problème technique temporaire... Et ben non, c'est une tare répandue partout et qui ne semble déranger que moi...:-) Ce choc thermique aura tout de même eu son avantage, il m'a aéré le cerveau et je me suis ainsi rendu compte que la Big Apple était aussi surnommée La ville qui ne dort jamais... Rien ne ferme à 18h30... ni banques, ni coiffeurs, ni commerces,... Alors au milieu du grand hall d'entrée en marbre blanc de ce temple de la consommation j'ai éclaté de rire me disant qu'il me restait encore beaucoup à faire avant de devenir une vraie citadine d'une grande métropole... et je crois même avoir arraché un sourire à plusieurs new-yorkais pressés qui ont été surpris de voir un drôle d'être tout blond mort de rire tout seul devant des escalators tout ce qu'il y a de plus basique!:-)

Remise de mes émotions et voyant que les habits présentés dans les différentes vitrines des différents étages étaient autant beaux que chers, j'ai jugé préférable de me remettre à la quête d'un bon vieux H&M... Mais avant de quitter définitivement ces boutiques alléchantes mais inatteignables et parce que mon estomac me suppliait de le remplir de quelque chose de plus consistant qu'une demi "wienerli" entourée de quelque chose qui devait être du pain toast (comprenez mon ami le hot dog de tout à l'heure) j'ai acheté un malheureux sandwich jambon fromage... Pourquoi malheureux? Parce que le pauvre eut le droit à toutes mes exclamations de protestation: "Quoi mais ça va pas!!! Un sandwich de base à passé $8!!!! Je t'en foutrais moi des %6*#ç+"*&)£# ...(***sensured***)" Ma naïveté qui depuis le temps est devenue AOC avait encore frappé... Ce qui est chez nous un casse-croûte de bas étage est ici un produit de luxe car it's french food! Enfin, autant vous dire que j'ai savouré ce bout d'Europe et que j'ai même hésité à congeler un morceau pour une grande occasion...

Mon repas digéré (le prix de ce dernier pas encore tout à fait...) j'ai décidé de mettre en place un jeu de piste très amusant. J'ai choisi de remonter la trace des sacs en plastique H&M... Je m'explique: c'est dimanche, il y a beaucoup de monde dans les rues et pas mal de filles se vouent à leur occupation favorite: le shopping! Elles se baladent d'un magasin à l'autre avec accrochés à leurs poignets les différents sacs des différents commerces préalablement visités... En repérant les plastiques H&M et la direction d'où viennent leurs propriétaires, je dois logiquement finir par retrouver le point de départ commun à toutes ces acheteuses: le commerce lui-même! Malin, hein? En théorie oui, en pratique cela s'est avéré plus long que prévu et un peu plus compliqué aussi... Pourquoi n'ai-je pas simplement demandé mon chemin? Je l'ai fait figurez-vous! Seulement cela ne m'aidait pas des masses vu que les gentils passants un tantinet pressés me donnaient des indications que je n'étais pas encore en mesure de comprendre ... Du genre: "C'est à côté de la Chase banque au Nord Est de Park avenue" ou" Vous en avez un à 15 minutes avec le métro A C E, downtown, je crois que ce doit être pas loin de la bouche de la 34ème street et y'a un duane reade annexé si jamais"... Aaaaaaaaaaaaa!!!...Merci... En plus une fois sur deux je ne saisissais pas un mot à cause de l'accent américain... Alors vous voyez que mon idée de course poursuite inversée n'était pas si stupide que ça pour finir... Quoi que...

J'ai tout de même fini par passer la porte de ce Haut & Merveilleux lieu du vêtement peu cher et me suis mise à fouiller parmi les rayons. Voilà une chose qui m'était familière! Certes le magasin est beaucoup plus grand, certes il y a plus de désordre, certes la file à la caisse est plus longue qu'à Sion et encore certes il faut presque une carte pour se repérer dans le dédale des cabines; mais hormis ces petits détails, il y règne la même atmosphère et on y perçoit la même diversité dans la clientèle qu'en Suisse. Et ça, croyez-moi, ça fait drôlement du bien!:-) Tout ne m'était pas totalement nouveau et inconnu!

Après une bonne séance shopping, j'ai rejoint la bouche de métro de la 59ème Street sur Lexington Avenue avec d'une part mon ensemble pour le travail, d'autre part la grande satisfaction d'avoir survécu à cette première journée à NYC et enfin avec la certitude qu'il ne dépendait que de moi de faire de cette année à l'étranger une expérience enrichissante, inoubliable et pleine de surprises.

Je suis également convaincue que du moment que je garde mon optimisme et mon sourire aucun objectif de quelque nature qu'il soit ne sera inatteignable. H&M était le premier, mais sûrement pas le dernier!!! D'ailleurs vous allez rire (et je vous rassure je vais terminer ainsi), la bouche de métro n'était qu'à une minute du magasin... Il aurait suffi que je prenne la bonne direction au départ pour tomber directement dessus! Mais je me dis que ça aurait été beaucoup moins drôle et qu'alors en fait j'ai quand même bien fait de choisir mon chemin d'après le procédé scientifique "Papa m'a dit que c'était..." Parce que d'abord, vous savez, il faut toujours écouter ce que vous dit votre papa (!), même s'il n'y connaît rien!:-)... Bon, je dois vous avouer que mes pieds ne tenaient pas le même discours à la fin de la journée... Mais dans le fond, depuis quand on écoute ses pieds??? :-)


dimanche 16 septembre 2007

Tu speak italiano?

Voilà, c'est parti! J'y suis! J'y reste? J'y reste. Même si en fait je n'y suis pas encore totalement... D'abord parce qu'un avion SWISS c'est toujours un peu le territoire helvétique, non? Oui. Du moins j'aime à le penser. Ensuite parce qu'officiellement je ne suis pas aux USA mais au-dessus des eaux internationales. Enfin parce que mon esprit ne réalise pas encore réellement ce qui se passe...
Un peu de moi traîne toujours par les rues de Savièse, un autre peu se prélasse à la Place du Midi, un troisième rit dans la cuisine de ma maison, et tant d'autres rôdent ailleurs encore! Du coup il est logique que je ne puisse pas être entièrement là ou mon corps est... Mais une chose est sûre, j'espère que chacun de ces bouts de moi restera là où il est! Et je souhaite aussi que plein de nouveaux petits peu de moi se poseront par-ci par-là à NYC...

Mais pour l'heure, je suis quelque part au-dessus de l'Atlantique à bord du vol SWISS lx0022 du 15 septembre 2007.
Avant le décollage je m'étais dit ceci: " Si ton voisin est francophone ton séjour aux USA sera difficile et il faudra t'accrocher! Si ton voisin est anglophone tu vas t'éclater à NYC et tu ne voudras plus en revenir!"
Pourquoi je vous dis cela?
Parce que mon voisin est italiophone...Stupide jeu!:-)...

mardi 7 août 2007

ma NY-CH ... ou le pseudo journal d'une nouvelle new-yorkaise à l'intention de ses amis suisses


Ola!

Quelle est la meilleure façon d'inaugurer un blog? Je n'en ai pas la moindre idée! Si ça ne tenait qu'à moi j'ouvrirais une petite bouteille de vin que je ferais partager à tous les lecteurs, si peu ou si nombreux soient-ils... Mais voilà internet a beau être merveilleux il ne rend pas encore tout possible. Je ne vais cependant pas me plaindre plus que ça, nous boirons ensemble une autre fois!:-) Car tout de même, grâce à cette immense toile d'araignée (la seule que je supporte qui plus est) je vais pouvoir rester en contact avec ma famille, mes amis, ma langue maternelle, mon pays,... et j'en passe. Ce n'est pas rien!
Je vais pouvoir partager mes impressions, mes anecdotes, mes coups de gueule, mes joies, mes peines, mes rires, mes délires et bla et bla et bla et ...zzzzzzzzzzzzzzzzz... C'est encore mieux! :-)



Ok! J'arrête... J'en ai fini avec les banalités nécessaires, mon quota est atteint! Maintenant, il faut que je sois honnête avec vous. C'est la moindre des choses puisque c'est vous qui allez supporter mes allitérations longues et ennuyeuses durant l'année entière! Comment vous l'avouer? Franche et directe?
Allons-y: plus que ma famille, que mes amis, que ma langue maternelle ou que mon pays, j'aime... PARLER! Parler le jour, parler la nuit, parler de moi, parler de vous, parler pour moi, parler pour vous, parler de tout et parler de rien: voilà la véritable raison d'existence de ce blog! Parce que s'il y a bien une chose qui m'inquiète un peu en ce début de périple c'est de perdre ma verve... Pas qu'elle soit exceptionnelle, bien loin de moi cette idée. Elle m'est tout simplement indispensable et vous qui me connaissez le savez que trop bien!;-) Alors voyez-vous, savoir que je pourrai papoter ici tant qu'il me plaira; c'est terriblement rassurant!



"Je est un autre" disait Rimbaud. Profonde citation que j'aime beaucoup. Alors n'allez pas croire que je lui manque de respect en affirmant qu'en l'occurrence, Je c'est moi: Elodie.



Je vis pour l'instant en Valais, canton francophone de la Suisse. Je viens d'obtenir ma maturité gymnasiale en option économie et option complémentaire histoire. Je pars d'ici quelques semaines à New-York pour y apprendre la langue de Shakespeare, mais surtout parce que je rêve de découvrir le monde et qu'il faut bien commencer quelque part... Là-bas, je travaillerai dans un restaurant et suivrai des cours de langue. Voilà. Pour le reste, ou vous me connaissez déjà, ou vous apprendrez à le faire.



J'espère que vous passerez du bon temps à travers mes textes et mes photos; que ceux qui me connaissent auront suffisamment de nouvelles de moi par le biais de ce blog et que mon voyage new-yorkais fera des envieux!;-)



Et allez, soyons fous, je me souhaite bonne chance et bon vent.



Amis valaisans et d'autres horizons ne m'oubliez pas trop.



Et enfin, touche finale au goût de commencement: Bienvenue dans manych!

Elodie